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défense de l'Eglise

17 juin 2009

METAPHORE DE LA ROUE

Certains d’entre vous ont peut-être eu comme nous entre les mains une brochure destinée aux enfants inscrits au catéchisme, qui invite l’enfant à prendre l’image de la roue pour l’inciter à rechercher pendant sa vie une proximité toujours plus grande avec Jésus.

Ce que montre cette métaphore de la roue (selon la brochure)

Imaginons que tous les hommes sont initialement placés sur le diamètre d’une grande roue dont Jésus est le centre. Plus on aime et on suit Jésus, plus on se rapproche de Lui en avançant sur le rayon nous séparant du centre du cercle. Et donc, nécessairement, plus on se rapproche des autres hommes qui se rapprochent en même temps du Christ en progressant sur leur « rayon » respectif.

Ainsi : aimer et suivre Jésus amène à être plus proche des autres hommes, où qu’ils soient.

Ce que montre également cette métaphore de la roue (non mentionné dans la brochure) 

Une des autres choses qu'exprime cette métaphore est que plus on se rapproche de Jésus et des hommes « en chemin » vers Lui, plus, nécessairement, on s’éloigne des autres hommes, ceux qui, par indifférence, ignorance ou refus délibéré, restent sur le diamètre du cercle loin de Jésus. 

Or cette distance, ce fossé avec les autres hommes, il nous semble que nous  l’expérimentons souvent avec les collègues de bureau, les copains/copines de square ou d'école, les copains/voisins d’immeuble ou de quartier.

Lorsque par exemple nous discutons, ou même simplement évoquons, avec eux des sujets de société (en particulier ceux qui font l’objet des onglets de ce blog), nous nous retrouvons très vite en opposition frontale avec notre interlocuteur. Et soit nous nous taisons et laissons dire (par peur, ou timidité, ou en attendant une meilleure occasion de parler de choses sérieuses), soit nous prenons le risque d’exprimer notre position ou nos éléments de réflexion. Dans les deux cas, nous sentons un fossé qui se creuse, et notre interlocuteur le sent souvent également. Et il s’ensuit souvent, malgré soi, une petite modification de la nature des relations instaurées jusque-là, souvent dans le sens d’un éloignement progressif. 

Car hélas les occasions sont rares de reparler longuement et « honnêtement » du sujet un instant évoqué ou débattu. 

Pourquoi ce fossé ? Probablement parce que la position de l’Eglise sur ces sujets : 

-          en ce qu’elle est claire et se veut porteuse de vérité, présente une radicalité intrinsèque incontournable qui se heurte frontalement aux discours et aux raisonnements relativistes, 

-          en ce qu’elle résulte de la foi en un Evangile de la vie, se heurte frontalement à la culture de mort dont sont imprégnés (sans le savoir vraiment) beaucoup de nos interlocuteurs (et qui explique que des personnes se pensant humanistes et douces, peuvent envisager sans trop de problème de supprimer des embryons ou de piquer des vieillards ou des malades). 

Peut-être ce fossé, ou le sentiment que nous en avons, est-il inévitable : faut-il y voir ce qu'annonçait Jésus en Mt  10 34-36 : "N'allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive. Car je suis venu opposer l'homme à son père, la fille à sa mère et la bru à sa belle-mère ; on aura pour ennemis les gens de sa famille." ?

Cette métaphore de la roue est probablement erronée : espérance !

Ce constat et ce fossé nous attristent. Ils ne peuvent pas nous « contenter ».

Peut-être tout simplement parce qu’en relisant les Evangiles, on voit qu’aimer son prochain doit me rapprocher du Christ, et qu’aimer le Christ doit me rapprocher de mon prochain («voici quel est mon commandement : vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés » Jean 15 12).

La métaphore de la roue n’est donc pas bonne, puisqu’elle n’exprime pas cela.

Nous n’avons donc pas à désespérer d’une vie passée dans une société déchristianisée, entourés d’hommes apparemment peu soucieux du Christ.

Notre vocation est et reste la charité : l’amour du Christ nous fera aimer tous les hommes, et l’amour des hommes nous mettra dans les pas du Christ.

Deo gratias !

roue

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  • Sur les grands sujets de société, l'Eglise a queqlue chose à dire à l'intelligence humaine. Celle-ci devrait pouvoir reconnaître la profonde cohérence de la pensée chrétienne, sa connaissance de la nature humaine, et son enracinement dans l'amour de Di
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